Mécanismes d’examen des rapports d’audit de la CEDEAO : une commission mixte du parlement de l’espace communautaire se met aux pas

Une commission mixte du parlement de la CEDEAO s’approprie les mécanismes d’examen des rapports d’audit de la Communauté à Lomé

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Lundi 16 mai 2022 à Lomé, le parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tient une importante réunion délocalisée. Les modalités de mise en œuvre pratique des articles 9 et 11 de l’Acte additionnel du Parlement relatif à l’examen des rapports d’audit de la Communauté sont au cœur des échanges.

Les travaux ont été ouverts par Ibrahima Mémounatou, deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale togolaise et 3e vice-Présidente du parlement de la CEDEAO après diverses interventions remarquables qui ont apprécié la qualité de l’accueil et souligné la nécessité d’une véritable intégration régionale.

Cette rencontre a réuni quatre (4) des quatorze commissions permanentes du parlement à savoir les Comptes publics, l’Administration, les Finances et Budget, les Politiques macroéconomiques et recherche économique, le Commerce, les douane et libre circulation.

Elle a permis aux membres de la Commission mixte d’examiner, de comprendre et de s’approprier la mise en œuvre des articles 9 et 11 de l’Acte additionnel A/SA.1/12/6 relatif au parlement en ce qui concerne l’examen des rapports d’audit des organes et institutions de la Communauté. 

Cette réunion a servi de cadre également pour les parlementaires de l’espace communautaire, particulièrement les membres de la commission mixte de proposer des mesures devant assurer la bonne mise en œuvre des articles précités, de renforcer et consolider la collaboration entre les institutions, le bureau de l’auditeur général et le Parlement de la CEDEAO. Ils ont par ailleurs aussi examiné le niveau de conformité par rapport aux problématiques soulevées et aux recommandations formulées par les commissaires aux comptes dans la lettre au Management.

A cet effet, les parlementaires seront à l’école des communications d’experts chevronnés qui les aideront à mieux cerner la portée réelle et les enjeux de l’implication des parlementaires dans le processus de contrôle et de promotion de la transparence dans la gestion des ressources de la communauté.

Pendant cinq jours, il s’agira spécifiquement, entre autres, de débattre de l’aperçu général du rapport d’audit annuel consolidé des institutions de la Communauté, du règlement financier et du manuel de procédure comptable de la CEDEAO ainsi que de la conformité aux normes comptables internationales du secteur public.

« C’est la première fois que le parlement engage une véritable étude sur les voies et moyens de mise en œuvre de ces articles.

Ce mandat conféré aux parlementaires de la CEDEAO est, en fait, une mesure de recherche de transparence dans l’exécution des programmes et projets de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest », a laissé entendre Youssoufou, co-président et président de la commission chargée des comptes publics de la Communauté.

Ibrahima Maïmounatou, deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale togolaise et 3e vice-Présidente du parlement de la CEDEAO a évoqué l’importance de l’implication des parlementaires en vue de la promotion de la transparence financière au sein de la Communauté.

« L’exigence d’une implication et d’une saisine obligatoire du parlement, sur le fondement des articles 9 et 11 de l’Acte additionnel relatif au renforcement des prérogatives du parlement de la CEDEAO, est un critère matériel de validation des politiques et programmes communautaires.

Pour ce faire, les communications durant cette réunion délocalisée mettront certainement l’accent sur l’importance de l’intervention des parlementaires dans la promotion de la transparence et de la reddition des comptes eu égard aux ressources de la Communauté.

Nous pourrons aussi réfléchir, au cours de ces cinq jours de réunion, sur la nécessité pour le parlement de la CEDEAO, en se fondant toujours sur l’acte additionnel, de se positionner comme une force de soutien aux présidents et aux chefs d’Etat et de Gouvernement à lutter efficacement contre l’insécurité et les menaces de tout genre qui secouent actuellement notre sous-région.

Le parlement du Togo pour sa part continuera de proposer des pistes de solutions et de soutenir les actions de développement et de paix menées par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé », a indiqué Ibrahima Maïmounatou, deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale togolaise et 3e vice-Présidente du parlement de la CEDEAO.

Rappelons que le parlement de la CEDEAO qui est à sa cinquième législature compte 115 députés issus des 15 parlements nationaux des pays membres. Il est présidé par Sidie Mohamed Tunis.

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