Etude du Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle DPBEP 2022-2024

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Les députés ont analysé, le jeudi 30 septembre 2021, le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP 2022-2024). C’était au cours de la quatrième séance de la deuxième session ordinaire de l’année 2021, présidée par Madame Yawa Djigbodi Tségan, présidente de l’Assemblée nationale, en présence de Simféitchéou PRE, ministre conseiller du Président de la République, représentant le ministre de l’économie et des finances.


Le DPBEP est institué par la loi organique n°2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances (LOLF), notamment en son article 52. Il est élaboré dans un contexte où l’économie mondiale connaît un ralentissement en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Il permet d’assurer une meilleure allocation des ressources mobilisables en cohérence avec les orientations stratégiques des politiques publiques sur la période 2022-2024, les engagements internationaux auxquels le Togo a souscrit en lien avec les priorités du gouvernement définies dans la feuille de route gouvernementale Togo 2025.

Le ministre conseiller du Président de la République, représentant le ministre de l’économie et des finances a souligné l’étude du DPBEP comme une étape essentielle de la procédure budgétaire. Il s’est montré reconnaissant à l’égard de tous les députés pour leur implication active et la fécondité du débat.

« Vos observations et vos suggestions avisées seront pris en compte dans la finalisation du projet de loi de finances, exercice 2022 »

Pour la présidente de l’Assemblée nationale, le débat d’orientation budgétaire est une obligation impérative qui permet aux députés de s’impliquer davantage dans le processus préparatoire du budget de l’Etat.

Je me félicite donc de la qualité des discussions constructives que nous avons eues. La disponibilité du Gouvernement à approfondir le dialogue avec l’Assemblée nationale s’est arrimée avec l’intérêt des députés à veiller au bien-être de nos populations. Je suis encore plus heureuse de savoir que les données du Document de Programmation Budgétaire et Economiques Pluriannuelle affichent des perspectives économiques et financières rassurantes malgré la persistante de la crise sanitaire à la COVID-19.

Oui notre économie se redresse rapidement et puissamment. C’est le résultat des mesures innovantes et protectrices que notre pays a adopté dès le début de la crise sanitaire grâce à la vision pragmatique du Président de la République Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE. Plusieurs réformes structurelles ont été mis en œuvre avec des résultats tangibles et incontestables.

La trajectoire initiale a été substantiellement modifiée par rapport au débat d’orientation des finances publiques. Nous avons de concert préconisé des éléments d’une stratégie de réduction « vertueuse » des dépenses publiques pour notre pays. Je me permets d’encourager le Gouvernement à analyser et à prendre en compte   les recommandations de l’Assemblée Nationale.

Yawa Djigbodi Tsègan, Présidente de l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, la Présidente de l’Assemblée nationale n’a pas manqué d’apprécier l’expertise du ministre conseiller ainsi que de ses collaborateurs sans oublier les collègues députés pour la perspicacité et la richesse du débat.

Sur la période 2022-2024, l’environnement macroéconomique national sera marqué par la mise œuvre du plan de relance de l’activité économique après la covid-19 en lien avec la politique de développement du gouvernement, contenue dans la feuille de route gouvernementale à savoir le PND actualisé. Ainsi, le taux de croissance du PIB réel passerait de 6,1% en 2022 à 7,5 % en 2024. Le taux de l’inflation régresserait de 2,1% en 2022 à 1,8 % en 2023 puis à 1,9 % en 2024, respectant ainsi la norme communautaire de l’UEMOA.

En ce qui concerne les perspectives des finances publiques, le DPBEP 2022-2024 mentionne que les recettes budgétaires s’élèveraient à 1.035,3 milliards de francs CFA en 2022 en augmentation de 23,3 % par rapport à 2021. Elles sont projetées à 1.060,9 milliards de francs CFA et 1.092,5 milliards de francs CFA respectivement en 2023 et 2024. Elles progresseraient en moyenne de 2,7 % sur la période. S’agissant des dépenses budgétaires pour l’année 2021, elles s’élèveraient pour l’année 2022 à 1.289,3 milliards de francs CFA contre 1.120,4 milliards de francs CFA en 2021. Elles sont projetées à 1.296,6 milliards de francs CFA en 2023 et à 1.272,7 milliards de francs CFA en 2024, soit une régression moyenne de 0,6 % sur la période.

Relativement aux ressources de trésorerie, elles passeraient de 680,1 milliards de francs CFA à 693,6 milliards de francs CFA entre 2021 et 2022, soit une augmentation de 2 %. Elles sont projetées à 695,9 milliards de francs CFA et 559,9 milliards de francs CFA respectivement pour 2023 et 2024 soit une régression de 9,6. Les charges de trésorerie, quant à elles, passeront de 439,6 milliards de francs CFA en 2022 à 460,2 milliards de francs CFA en 2023 et sont projetées à 379,7 milliards de francs CFA en 2024, soit une régression moyenne de 6,4% sur la période de projection.

**Allocution de la présidente de l’Assemblée nationale

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